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les poètes sauvages

les poètes sauvages
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16 août 2006

Peintures sauvages suite

Eden

EDEN

Huile et techniques mixtes sur bois   0.61 m x 0.61 m

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16 août 2006

Peintures sauvages suite

grandciel

LE GRAND CIEL

Huile, pastel, collages papier sur bois  1.25 m x 1.22 m

16 août 2006

Peintures sauvages suite

arbrea_palabres

L'ARBRE A PALABRES

Huile, pastel, collages papier sur bois   1.23 m x 0.65 m

16 août 2006

Peintures sauvages suite

totem

TOTEM

Huile, pastel, collages papier sur bois   0.70 m x 0.63  m

16 août 2006

Peintures sauvages suite

l_origine

L'ORIGINE

Huile et techniques  mixtes sur bois   0.47 m x 0.57 m

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16 août 2006

Peintures sauvages suite

l_or

L'OR

Huile et techniques mixtes sur bois   1.26 m x 0.60 m

16 août 2006

Peintures sauvages suite

caverne

CAVERNE

Huile, pastel, collages papier sur bois     0.62m x 0.76 m

16 août 2006

Peintures sauvages suite

cosmos

COSMOS

techniques mixtes sur bois   1.18m x 0.61 m

16 août 2006

peintures sauvages Roland Dauxois (1997)

lagrandeterre

LA GRANDE TERRE

Huile, encre, pastel et collages papier sur bois     1.22 m x 1.50 m

16 août 2006

l'homme de 1837 de David TREVIZ

L'homme de 1837.

Nous sommes le Golem d'un homme de 1837.

1837. Un homme nourri à  la farine Raison calcule sur des fondations industrielles.

Il calcule des méthodes pour tout récupérer, tout galvauder.

Révolution. Que le terme est beau !

Il faut le vider, vider le mot !

Sucer sa moelle. Récurer. Vomir la moelle. La jeter. Ne pas la digérer. La rendre impropre. Récupérer la carcasse vide puis la réanimer en lui greffant le cœur d'une implacable mécanique.

La révolution sera industrielle.

L'homme de 1837 calcule au fond de son bureau victorien. Sa Victoire se dessine.

Tout désormais servira l'industrie.

Récupérer les cadavres des guerres Napoléonienne. Rien ne se perd. Récupérer boisseaux d'ossement humains et équins. Sans distinction. Hommes et Chevaux se ressemblent dans la mort. Leur  mort peut être utile. Rien ne doit se perdre. Les réduire en poudre pour fonder l'oubli sur lequel doit naître un monde calculé, sur mesure.

Répandre la poudre pour engraisser l'herbe.

Engraisser l'herbe pour en nourrir bovins et ovins avant de les faire mourir pour en nourrir les hommes. Nourrir les hommes pour en faire des travailleurs. Les travailleurs de l'industrie qui seront eux-mêmes réglés pour vivre le temps d'une industrie. Ni plus. Ni moins.

Le temps d'une industrie. Ni plus. Ni moins.

1837. Duncaster. Aujourd'hui Doncaster. Un O d'horreur a remplacé le U. Comme une mise en garde. Le O de l'Os industrieux contre le U des Us primordiaux.

Sur ces terres engraissées d'ossements en poudre paissent bovins et ovins.

Doncaster. Ville où les travailleurs meurent par Trois, dans la même rue, une fois leur temps fait. Ayant servi l'industrie qui les a nourri, ils meurent par Trois, dans la même rue, d'une variante savante de l'Encéphalites Spongiforme Bovine. Ils avaient fait leur temps, programmés par l'industrie.

1847. Victor Hugo s'était fait chroniqueur de ce désastre pressenti. Victor Hugo le Romantique.

L'homme de 1837 avait pris les devants.

Romantisme. Que le terme est beau !

Il faut le vider, vider le mot !

Sucer sa moelle. Récurer. Vomir la moelle. La jeter. Ne pas la digérer. La rendre impropre. Récupérer la carcasse vide puis la réanimer en lui greffant le cœur d'une implacable mécanique.

Le Romantisme sera mièvre. Inoffensif.

L'homme de 1837 calcule au fond de son bureau victorien le démantèlement de tous les mythes, le recyclage de tous les concepts et leur refonte industrielle. Sa Victoire se dessine.

Tout désormais servira l'industrie.

Il faut calculer. Calculer vite et sans relâche pour mettre en coupe réglée une humanité qui doit perdre son âme au nom de la Raison.

Sait-il que cette Raison est l'œuvre d'un fou ? Sait-il qu'en cette Raison, ce fou ne reconnaît d'autres profits que le sien ?

Il ne veut pas le savoir. Il a trouvé sa place, l'homme de 1837. Il ne veut rien Savoir. Il a trouvé sa place et veut bien, pour s'y maintenir, calculer les règles de l'Avenir des autres, au nom de la Raison d'un fou.

L'homme de 1837, au fond de son bureau victorien met au point une implacable équation socio-économique qui saura remplacer l'équation sentimentale, libre et indomptable du big-bang. De cette équation, tout, déjà, est en train de naître en un monde nouveau. Tout va naître de ça.

Auschwitz est sur la courbe de cette équation. La colonisation est sur la courbe de cette équation. Iroshima est sur la courbe de cette équation. La misère utile, le chômage providentiel sont sur la courbe de cette équation. La pollution est sur la courbe de cette équation. Le Cancer est sur la courbe de cette équation. L'illusion est la puissance de cette équation.

Nous sommes le Golem de l'homme de 1837.

Nous sommes sur la courbe de son équation.

Et nous allons faire notre temps, ni plus, ni moins, ayant servi l'industrie, au nom de son équation.

Nous allons mourir, dans la même rue, saisis d'une variantes savantes de l'ESB, de Cancers, de Sida, ou de toutes autres choses qui sont toutes sur la courbe de son équation.

Nous allons mourir ainsi.

Si…

Si nous succombons à l'illusion de cette courbe.

Si nous ne décidons pas de vivre et mourir d'autre chose.

Si nous vivons et mourons de Vérité.

Car nous pouvons encore choisir de mourir dignement, à 100 ans, comme le faisaient les ancêtres de tous nos peuples dénaturés. Ces hommes des bois qui ne devaient rien à l'homme de 1837.

Nous pouvons encore mourir, à 100 ans, en Hommes Sauvages et Libres, dans un dernier souffle pacifié, ayant remis sans crainte notre esprit à l'Esprit.

Nous pouvons encore retrouver l'équation primordiale. Celle du Big-Bang.

Sur sa courbe, il y a la Révolution. Le Romantisme.Il y a la fraternité.  il y a l'âme humaine. Il y a les sentiments. La puissance de sa courbe est l'authenticité.

Nous pouvons encore mourir, à 100 ans, en Hommes Sauvages et Libres.

L'homme de 1837 ne sera alors plus que poussière propre à engraisser la rocaille d'un cimetière victorien. Son âme vidée rendu au néant.

Et nous… Nous offrirons alors aux beaux jours de nos 100 ans nos ossements à la terre, au cœur des forêts de nos ancêtres. Nous offrirons aux beaux jours de nos cent ans, nos vieilles chairs pour engraisser les larves de mouches, comme le doivent tous les morts depuis la création de

L'âme humaine sera sauve.

Ce texte poétique a été inspiré à David Treviz par la lecture du livre du Professeur Bernard Debré : 
« La fin de l'Homo Sapiens ou la vengeance du
serpent ».
Le Professeur Debré explique notamment, dans ce livre, que les
farines animales
ont commencé à se répandre en Grande-Bretagne, en 1837,
pour engraisser l'herbe, tout d'abord, puis pour nourrir le bétail. 
Les
premières farines animales provenaient du broyage des boisements d'ossements
humain et équins récupérés sur les champs de batailles Napoléoniennes. 
En
1847, Victor Hugo rapportait d'ailleurs cette macabre anecdote
dans ses
carnets. Il explique en outre que Doncaster (anciennement Duncaster)
fut le
premier lieu au monde où se généralisa cette pratique. A Doncaster,
3
personnes sont mortes d'une variante de l'ESB, dans la même rue.

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